PÉRIPHÉRIE


Photographier Arles est une gageure car cette ville « musée » comme Rome ou Venise, a été photographiée sous tous les angles depuis  que la photographie existe.
Mais dès que l’on quitte le centre ville Arles développe, comme beaucoup de villes moyennes un tissu urbain hétérogène : Des ensembles hlm jouxtent des secteurs pavillonnaires, des zones d’activité se sont développées sur les espaces agricoles eux mêmes morcelés par des infrastructures routières.

C’est cette ville que j’ai souhaité montrer, l’Arles « moderne » en opposition à l’Arles Antique.
Cet Arles, je l’ai photographié dans cette période très particulière que nous traversons et qui donne à nos paysages urbains un sentiment d’abandon, de cité désertée.

Je suis bien conscient de n’avoir pas pu tout embrasser de la complexité urbaine de cette ville  . Le cadre imposé de l’appareil photographique impose au photographe de décider de  ce qu’il montre et  de ce qu’il décide de laisser en dehors du champ. Contrairement au flâneur, le photographe ne peut pas laisser son regard errer mais fait des choix de cadrage  qui sont autant de  choix esthétiques. Ces choix sont l’essence même de la photographie mais ils sont  aussi réducteurs et ne permettent  pas de rendre compte de la totalité de la richesse urbaine d’une ville.
Ces images ont été réalisée à l'occasion d'un travail sous la direction d' Antoine d'Agata. je le remercie pour sa bienveillance et ses conseils éclairés.

Antoine Dambrine
16 Avril 2021
Back to Top